Le bois énergie en Île-de-France ©exclusive-design/stock.adobe.com
Les combustibles du bois énergie
Bois bûche, bois déchiqueté et granulés.
Bois Bûche - Le combustible bois le plus consommé
Le bois bûche est le combustible bois le plus consommé par les particuliers en Île-de-France (1,83 millions de m3 en 2018, dont seulement 25% est issu des forêts franciliennes). 75 % des ménages franciliens possédant un chauffage au bois déclarent exclusivement utiliser cette ressource, et 13 % l’utilisent en combinaison avec d’autres combustibles bois.
Les essences recommandées pour le bois de chauffage sont des essences feuillues :
- les feuillus durs comme le charme, le chêne, le hêtre, le frêne et le châtaignier ;
- les feuillus tendres qui font un bois d'allumage efficace : peuplier, aulne, saule et tilleul.
Les essences résineuses sont déconseillées à l'utilisation en bois bûche car elles peuvent accélérer l'encrassage et le bistrage des conduits.
Bois déchiqueté – surtout utilisé en chaufferie
Les plaquettes de bois (ou « bois déchiqueté ») sont produites à partir des sous-produits issus de l’exploitation forestière, mais non commercialisés : houppiers, branchages, bois tordus, produits d’éclaircies, bois mitraillés, etc. Branches et troncs sont simplement broyés, puis stockés pour séchage avant d'alimenter une chaufferie. On distingue trois types de combustibles en fonction de leur origine : la plaquette forestière, les produits connexes des industries du bois et les produits bois en fin de vie.
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La plaquette forestière - principal combustible bois des chaufferies
L’appellation « plaquette forestière » caractérise du bois énergie directement issu de la forêt - à la différence des plaquettes industrielles ou des produits bois en fin de vie qui ont subi une transformation avant de devenir un combustible.
La plaquette forestière peut être issue de l’exploitation forestière, être récoltée spécifiquement sur les parcelles ou encore provenir du bocage en entretenant les haies. Cela a l’avantage de dynamiser la régénération de la forêt ou du bocage, et de participer à l’entretien et à la gestion durable des forêts.
Le déchiquetage peut se réaliser en forêt, en bord de parcelle, sur une place de dépôt, sur une aire de stockage ou directement à l’entrée de la chaufferie. Le grand avantage des plaquettes est qu’elles ne rentrent pas en contact avec d’autres produits : cela limite la possibilité d’y retrouver des corps étrangers ou polluants.
En Île-de-France, les plaquettes forestières sont le principal combustible bois des chaufferies collectives et industrielles (317 425 tonnes en 2018, dont 64% sont produites en Île-de-France).
Les produits connexes des industries du bois (ou sous-produits) sont issus de :
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Les produits connexes des industries du bois
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la première transformation : plaquettes, écorces, sciures humides. Les plaquettes de scierie ont pour origine les dosses et délignures broyées. On distingue les plaquettes blanches (écorcées) et les plaquettes grises (non écorcées). Les sciures sont produites au cours des coupes effectuées sur la matière première (généralement du bois frais).
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la seconde transformation : chutes courtes, copeaux, sciures sèches. Les chutes courtes sont produites lors de la mise au gabarit des sciages. Les copeaux et sciures sèches sont obtenus lors du sciage, du ponçage et des différents usinages, avant tout traitement.
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Ces produits connexes représentent près de 50 % du volume de bois d’œuvre à l’entrée des industries. Cette ressource est très minoritaire en Île-de-France dans l’approvisionnent des chaufferies industrielles et collectives (moins de 1%).
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Les produits bois en fin de vie
Ce sont les broyats obtenus à partir des palettes, des caisses, des cagettes et des barquettes qui sont jetées. Sous réserve qu’ils n’aient pas été traités, ni souillés, ces produits peuvent être utilisés en chaufferie. Ils proviennent de zones urbaines, industrielles et commerciales, ou encore d’entreprises de collecte et de réparation.
Ces broyats nécessitent souvent des opérations d’affinage (second broyage, déferraillage, dépoussiérage, calibrage...). Ce sont des produits secs qui ne présentent aucun traitement de préservation, d’ignifugation, ni aucun revêtement de type chant PVC.
Certains de ces broyats répondent à des critères qualité et environnementaux stricts permettant leur Sortie du Statut de Déchet (SSD) : ils peuvent alors servir de combustibles en chaufferie collective.
Les déchets de bois représentent une part importante des combustibles bois des chaufferies collectives et industrielles en Île-de-France (106 198 tonnes en 2018, dont 74% sont déclarés originaires d’Île-de-France).
Granulés
Le granulé de bois, aussi connu sous le terme anglais de « pellet », est un combustible qui a la forme de cylindres de bois 100 % naturels d’à peine quelques millimètres. Ils proviennent essentiellement du compactage de produits connexes de scieries, tels que la sciure et les copeaux. La matière première est finement broyée, séchée et amenée aux conditions nécessaires afin d’être comprimée à environ 100 bars à travers une presse.
Sa haute densité énergétique et sa granulométrie régulière en font un combustible moderne permettant l'automatisation complète des systèmes de chauffage. Son taux d’humidité très faible (inférieur à 10 %) lui confère un haut pouvoir calorifique et permet aux appareils de chauffage d’avoir un excellent rendement.
Il convient à tous types de besoins : une chaudière automatique peut alimenter une maison ou un bâtiment collectif ; un poêle peut s’intégrer dans un appartement ou une maison de ville.
Du fait de sa très faible activité industrielle de 1re transformation, la région importe la totalité des granulés consommés par les équipements individuels et les chaufferies collectives franciliennes (soit 148 752 tonnes en 2018).
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Se chauffer aux granulés de bois – Chauffage, Chaudière & Poêle