Transport fluvial de bois-énergie
Contexte et historique
Fibois Île-de-France, lauréat de l’Appel à Manifestation d’Intérêt "Logistique Urbaine Fluviale" de la Métropole du Grand Paris, travaille sur des expérimentations de transport fluvial de bois-énergie sur l’axe Seine.
Un groupe composé des structures suivantes se réunis régulièrement avec l’objectif de tester le report modal :
- NSF2A, coopérative forestière qui fédère des propriétaires forestiers de Normandie, des Hauts de France et d’Île-de-France. Elle a pour vocation de soutenir ses associés-coopérateurs dans leur besoin de gestion, en privilégiant la transparence et l’égalité entre tous.
- Sylvo Watts, union composée de 4 coopératives forestières. Elle produit et commercialise des plaquettes forestières pour de nombreuses chaufferies et cogénérations situées dans le Centre, le Nord et l'Est de la France. Les bois proviennent des forêts appartenant aux adhérents des coopératives.
- INOE, plateforme de transformation biomasse située en Île-de-France
- ENGIE Solutions, Dalkia, Coriance et Idex, les quatre principaux énergéticiens d’Île-de-France ;
- Voies Navigables de France et Haropa Port, opérateurs fluviaux.
Actuellement, l'approvisionnement des chaufferies est en très grande majorité routier et assuré par camions, ce qui constitue des problématiques de qualité de l’air et de trafic routier dense en milieu urbain. En effet, une barge avec un chargement de biomasse équivaut à plus de 30 camions. Ainsi, ces expérimentations de transport fluvial de biomasse, visent à atteindre trois objectifs principaux : décarboner l’approvisionnement des chaufferies, réduire la congestion des routes et anticiper la mise en place des ZFE.
Du 20 au 27 février 2024, le groupe de travail a expérimenté un approvisionnement de près de 1 000 tonnes de plaquettes forestières vers plusieurs chaufferies bois proches de Paris.
La chaîne logistique a été la suivante :
- Chantier forestier en Normandie, à 30 km au Sud de Oissel (NSF2A et Sylvo Watts) ;
- Pré-acheminement routier vers le quai d’Oissel ;
- Chargement, transfert de Oissel à Gennevilliers et déchargement de la barge (Cemex) ;
- Post-acheminement routier depuis le port de Gennevilliers vers les chaufferies bois (Engie et Dalkia) ;
Actuellement, malgré ses multiples avantages, l’approvisionnement fluvial suppose encore un coût financier et une complexité logistique à optimiser, pour plusieurs raisons : ajout de ruptures de charges dans la chaîne logistique (chargement et déchargement), matériel et méthodes à redécouvrir et à adapter à la plaquette forestière, contraintes diverses (éviter les reprises au sol, charger directement les camions FMA) … Ces diverses expérimentations permettront de lever ces freins afin éventuellement de pérenniser le transport fluvial de biomasse, solution idéale de décarbonation du transport de marchandises.
Mis à jour le 04/03/2024.